Le lac Ste-Marie est situé dans le territoire de la municipalité de St-Adolphe d’Howard, à une latitude de 45 degrés 58 minutes nord et une longitude de 74 degrés 18 minutes ouest environ.

Sa longueur maximale est d’environ 3,4 km en ligne directe à vol d’oiseau. Sa largeur excède rarement 0,5 km à cause de la très grande irrégularité de sa forme, la baie la plus large fait à peine 300 mètres.

L’altitude du lac est d’environ 368m au-dessus du niveau de la mer. Notre lac est enclavé entre les montagnes dont les hauteurs maximales se situent aux environs de 480m. Il est alimenté par une foule de petits ruisseaux affluents et surtout par une petite rivière provenant du lac St-Joseph dont le niveau est légèrement plus élevé. Il se décharge à son tour dans le lac Théodore par une autre petite rivière.

Le lac Ste-Marie n’est certainement pas de forme et de topographie idéale pour la navigation motorisée car il s’agit d’un lac très complexe constitué d’une succession de ramifications, de baies ou de bassins communiquant par des étroitures, avec de nombreux hauts-fonds, des baies partiellement sablonneuses ou marécageuses et des rochers qui affleurent dangereusement à plusieurs endroits. On pourrait mieux le décrire comme une rivière avec des élargissements. Sa profondeur varie d’une baie à l’autre de 10 à 15 mètres environ.

Le lac abrite une faune aviaire composée de hérons, de grands pics et de canards, de mammifères comme le castor, la loutre et le vison, sans oublier le renard et le chevreuil. Sa faune aquatique se compose de quelques espèces indigènes tels le maskinongé (ensemencé il y a plusieurs années), la truite brune, le doré.

Les berges encore vierges, quelquefois horizontales, mais souvent assez escarpées, sont couvertes d’une forêt mixte composée de feuillus comme l’érable et le bouleau jaune (merisier) et de conifères, surtout de sapins, de pins et d’épinettes.

Malheureusement, notre lac est fragilisé par différents facteurs :

  • Le développement régional : selon les spécialistes, la population devrait être multipliée par trois d’ici une douzaine d’années
  • Le déboisement de ses bassins versants et de ses rives
  • L’érosion des berges
  • Une trop grande densité d’embarcations motorisées – près de 600 permis pour embarcations motorisées sont émis chaque année

La qualité de l’eau est ainsi mise en risque, particulièrement aux périodes les plus chaudes de l’année.

D’où l’existence d’une association comme la nôtre pour protéger l’environnement du lac Ste-Marie par l’information, la concertation et la sensibilisation.

Toponymie

Au lac Sainte-Marie, d’Ouest en Est…..

  • 1.La Baie carrée, première baie à l’extrémité Ouest du lac Sainte-Marie, versant Sud du lac…ainsi nommée à cause de sa forme reproduisant trois des cotés et les angles droits d’un quadrilatère lorsque vue depuis le sommet de la montagne appelée Le Calvaire.
  • 2.La Baie des canards…première baie, versant Nord du lac.
  • 3.La Baie du moulin (  » baie des condos »)  rappelle la présence, début du 20ième siècle, d’un moulin à scie située au fond de cette baie. D’ailleurs des « slabs » de troncs d’arbres (rejets de troncs d’arbres qui ont été équarris) sont toujours visibles sous l’eau, à quelques mètres de la rive. Soit dit en passant, le lieu où sont situés les condos eux-mêmes s’appelait autrefois  » le fort des sauvages », ceci parce qu’on y trouvait encore, au début des années 60, des palissades de bois, érigées comme décor  lors du tournage du premier film couleur au Canada, par France Film.
  • 4. La Baie noire (baie traversée par un haut fonds sablonneux où se rassemblent les baigneurs et où se trouve (reposant sur le fond sablonneux, côté Est de la baie)  un ancien bateau destiné au remorquage du bois)  tient son nom du fait que la nuit y tombe beaucoup plus rapidement que sur l’axe Est-Ouest du lac, ceci à cause de la présence, coté Ouest de la baie, d’un cap rocheux de dimension imposante; on trouve aussi, à l’extrémité Est de la Baie noire, un passage étroit permet d’accéder au  » petit lac de la Baie noire ». Face à la Baie Noire, côté Sud du lac, on trouve la¨ Baie du réfectoire », évoquant le souvenir de la magnifique salle à dîner réserver aux enfants fréquentant le camp Lewis.
  • 5. Souvent nommé à tort ¨pont des scouts », les vestiges d’un pont de bois encore présents sur le lac rappellent la présence du Camp Lewis au lac Sainte-Marie. Ce pont permettait aux jeunes de traverser d’une rive à l’autre du lac sans passer par le chenin du Tour du lac, à plusieurs kilomètres de distance. Un peu à l’Est du Pont du Camp Lewis subsistent aussi les restes d’un autre pont , celui-ci appelé autrefois  »le  pont branlant » puisque construit au moyen de câbles provenant d’ascenseurs du grand magasin Morgan de Montréal. Ce pont était situé tout près  de ce qui était autrefois l’un des deux  » châteaux Morgan  » , le premier situé au bord du lac Sainte-Marie, là où se trouve un terrain de tennis aujourd’hui (à remarquer : on voit toujours dans l’eau les restes d’une piscine de bois!) et le second, construit au lac La Cabane.
  • 6. « Les îles de pierre» représentent l’extrémité Est du lac, laquelle se distingue par la présence de nombreuses îles et îlots habités et non habités.
  • 7. « Les rapides » désignent le canal reliant le lac Sainte-Marie au lac Théodore, ce patronyme datant de l’époque où a eu lieu l’ouverture du canal entre les deux lacs.