Un lac en santé protège la valeur de nos propriétés
L’APEL Ste-Marie recueille aux mois de juin, juillet et août (3 fois/an) 2 échantillons d’eau, une à la hauteur de la fosse du Lac Ste-Marie, secteur Ouest (station 339A) et une à la hauteur de la fosse du Lac Ste-Marie, secteur Est (station 339B) (voir Localisation des stations). Ces échantillons sont envoyés au Ministère de l’Environnement, de la Lutte aux Changements Climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP) dans le cadre du programme « Réseau de Surveillance Volontaire des Lacs (RSVL) ».
Pour chaque station, les résultats sommaires sont publiés annuellement sur le site du ministère (voir les résultats pour le lac Ste-Marie).
Afin d’établir une tendance sous forme d’un graphique par composante analysée (ex. Phosphore Total), nous utilisons une moyenne mobile sur 3 ans des résultats annuels de la station A et B. L’utilisation d’une moyenne mobile permet d’atténuer les disparités quelque fois importantes entre les différents prélèvements dans l’année, entre les résultats des deux stations et entre les résultats d’une année à l’autre.
Ces écarts peuvent s’expliquer entre autres par des rejets d’eaux usées en dehors des normes par la municipalité dans les heures ou jours précédant le prélèvement (qui sont pour le Phosphore Total la majorité du temps en dehors de normes du MELCCFP), par la température de l’eau, le niveau d’ensoleillement, la force du vent et le nombre de bateaux sur le lac au moment du prélèvement et par les pluies plus ou moins fortes dans les jours précédant le prélèvement. Ces derniers éléments mentionnés sont considérés dans le choix du jour pour la prise d’échantillons.
Voici les résultats pour le Prosphore total, le Chlorophylle α, le Carbone organique dissous et la Transparence de l’eau :
L’analyse des données recueillies à chacune des stations de surveillance montre que l’eau du lac Ste-Marie se dégrade de façon importante depuis 2015. Elle permet de situer l’état trophique du Lac Sainte-Marie à la limite de la zone de transition Oligo-mésotrophe et très près de la zone Mésotrophe. Notre lac présente des signes d’eutrophisation.
La principale source de dégradation est le rejet des eaux usées de la municipalité dans le lac Ste-Marie. En effet, la station A, située plus près de la sortie des eaux usées, présente d’année en année des résultats plus négatifs que la station B. Également les résultats d’analyse sont pires pour le lac Ste-Marie lorsque comparés aux deux principaux lacs en amont, soit les lacs St-Joseph et Dépatie.
Afin de ralentir ce processus, le MELCCFP recommande l’adoption de mesures pour limiter les apports de matières nutritives issues des activités humaines. Cela permettra de préserver l’état du lac et ses usages.
En tant que propriétaire riverain au lac Ste-Marie, nous pouvons aider à préserver l’état de notre lac et ses usages de la façon suivante :
- Respecter le règlement de la municipalité sur le traitement et l’évaluation des eaux usées des résidences isolées (voir brochure – Installation septique)
- Respecter la règlementation reliée à la bande riveraine (voir brochure)
- Respecter la règlementation reliée aux engrais et pesticides (voir brochure)
- Respecter la règlementation reliée aux accès aux lacs (voir règlement 889) et à la vignette annuelle obligatoire (voir dépliant nautique) ainsi que le code d’éthique « Surveille ta vague! » relié à l’activité nautique (voir encart au dépliant nautique).
La municipalité peut aussi aider à préserver la santé du lac de la façon suivante :
- Rendre conforme aux normes les deux Ouvrages Municipaux d’Assainissement des Eaux Usées (OMAEU)
- Faire respecter la règlementation existante (voir les 4 points ci-dessus)
- Corriger les foyers d’érosion identifiés prioritaires. Parmi les 59 sites identifiés comme foyer d’érosion problématique au lac Ste-Marie (voir Suivi de l’érosion des chemins et des rives), 9 sites avaient été identifiées prioritaires en 2018 au lac Ste-Marie (voir Sites prioritaires en rouge). Par ailleurs, à titre d’information, 7 sites avaient été identifiés prioritaires en 2019 au lac St-Joseph (voir Foyers d’érosion – Lac St-Joseph). Un suivi d’avancement est nécessaire afin d’avoir un statut en date d’aujourd’hui.